Fight Club, roman de Chuck Palahniuk (1996)

Il a tout. Un travail. Un appart. Des meubles suédois soigneusement sélectionnés. Sa vie est parfaite. Parfaitement conventionnelle.

Et puis, un jour, il ne parvient pas à s’endormir, et son médecin se moque de lui. En désespoir de cause, il se tourne vers les groupes de soutien… jusqu’à Marla. Marla, et l’arrivée de Tyler.

C’est ainsi que naît le premier fight club.

Puis les autres.

Jusqu’au jour où il perd le contrôle.

Fight Club
J’avais aimé le film, et… j’ai aimé le livre ! Lu en anglais. Je n’ai aucune idée de ce que donnent les traductions françaises.

Pas facile d’écrire le résumé d’un livre dont le narrateur est anonyme ! Surtout quand ce livre est écrit à la première personne en flux de conscience… Ce monologue intérieur nous permet de découvrir l’intrigue en même temps que le héros -si on peut l’appeler ainsi.

Ce roman propose une comparaison très intéressante de la société de consommation, où posséder signifie souvent être possédé par ses propres biens, et une sorte d’anarchie où rien n’avoir permet d’être. Cependant, l’auteur l’envisageait comme un roman cherchant à favoriser l’expression masculine. Un moyen pour les hommes de se retrouver entre eux, et d’affirmer leur virilité.

J’imagine que tous les hommes n’ont pas comme idéal de casser la figure aux autres, et je pense que les femmes (et tout le monde en fait) sont en fait aussi touchées par ce problème : les sociétés de consommations qui préfèrent l’avoir à l’être. En soit, ce roman offre une solution simple (et radicale) pour se trouver un objectif dans la vie.

Mais il n’en fait pas l’apologie, tempérant l’attractivité de la liberté en montrant à quel point elle peut tourner à la sauvagerie, tout comme il dénonce la stérilité de la société conventionnelle sans la renier, et en rappelant ses intérêts.

*

Conclusion : Un très bon livre, nuancé et complexe, que j’hésiterais cependant à mettre entre les mains des personnes dénuées d’esprit critique. Tyler a en effet un grand pouvoir de séduction, et il est facile de passer à côté du reste dans cette oeuvre que je qualifie volontiers de difficile.

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