Hannibal : les origines du mal (Hannibal Rising), thriller de Peter Webbe, 2007

Durant la seconde guerre mondiale, le jeune Hannibal Lecter perd sa famille, et la mort de sa petite soeur Mischa le marque profondément. Des années plus tard, il part en quête de vengeance.

Hannibal rising poster

Ce film n’a rien d’exceptionnel, son intrigue est plutôt classique -une histoire de vengeance. La fin diffère cependant à la fin du schéma traditionnel, laissant la porte ouverte en ne terminant pas cette revanche en crescendo par exemple, ou en laissant la “demoiselle en détresse” partir sans rétribution. Je n’ai rien a dire sur le jeu des acteurs, Gaspard Ulliel étant de plus en plus effrayant au fur et à mesure de sa transformation.

Le film renoue avec le reste de la franchise en expliquant comment Hannibal est devenu l’esthète cannibale que l’on connaît -un peu superficiellement je trouve, parce que Lady Murasaki, qui devient son mentor et son professeur, n’a pas assez de substance et donc d’intérêt pour que l’ont comprenne son attachement pour le jeune Lecter. La quête de vengeance tire plus sur le genre d’action que sur le thriller psychologique, ce qui diminue à mon sens l’intérêt de ce film.

Le traitement de Lady Murasaki m’a étonné. D’un côté, elle est présentée comme tout à fait capable de se défendre, puisque c’est elle qui sert de mentor à Hannibal, et d’un autre elle ne le fait pas lorsqu’un véritable danger survient. Du coup, elle entre dans la catégorie de ces personnages féminins qui restent assis dans un coin et ne font que réagir aux actions des personnages masculins. C’est assez dommage, puisqu’elle a beaucoup de potentiel ; cependant, elle ne meurt pas et quitte Hannibal d’elle-même, ce qui est déjà une amélioration en comparaison du traditionnel décès de la demoiselle en détresse.

Cependant, toutes les femmes de ce film mourant ou étant capturées pour que le spectateur s’inquiète pour le protagoniste, je dirais que le traitement des personnages féminins ne mérite pas d’applaudissements : Hannibal est en conséquence le seul personnage construit et le reste sonne un peu creux. [J’ouvre ici une parenthèse aux scénaristes : DEVELOPPEZ TOUS VOS PERSONNAGES BON SANG, arrêtez d’être perturbés par le fait qu’il s’agisse d’une femme ! Ecrivez les humaines, comme vous, ce n’est pas difficile…]

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Intéressant si vous vous voulez en apprendre plus sur le fameux cannibale fictif, ce film n’est pas exceptionnel, mais reste tout à fait regardable (sauf si vous n’aimez pas le genre).

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