Les Misérables, roman de Victor Hugo (1862)

Envoyé au bagne pour avoir volé un morceau de pain, Jean Valjean y passe 20 ans de sa vie. Cependant, une fois relâché, il prend conscience qu’il n’aura pas le droit à une deuxième chance, et préfère rompre avec la justice pour s’installer dans une petite ville où il fait honnêtement fortune. La justice, incarnée par Javert, le retrouve cependant, et il doit alors s’enfuir, ayant dans le même temps adopté la petite Cosette, fille d’une de ses anciennes employées.

les misérables victor hugo
J’ai une version du roman du type “vieux bouquin abîmé qui fait classe”, mais j’aimerais bien cette illustration. Sinon, on trouve des éditions papier et des ebooks pas chers en ligne !

V. Hugo écrit bien, avec une certaine touche ironique plutôt amusante. Par contre, il aime à nous instruire en ajoutant de nombreux chapitres n’ayant pas grand rapport avec l’histoire… surtout dans la première partie. On se croirait dans Moby Dick, avec ses descriptions comparatives des têtes de baleines et de cachalot. Assez souvent, j’avais envie de passer des chapitres… mais c’est une question de goût.

Cette fresque pseudo historique dure près de 80 ans, et suit la vie de Valjean, notamment son chemin vers la vertue chrétienne. Comme souvent dans les romans d’Hugo, l’épique et le romantique sont tellement poussés qu’ils finissent par me sembler ridicules ; par conséquent, le final, censé consacrer Valjean dans l’esprit du lecteur, ne m’a vraiment pas émue. Au lieu de voir un saint admirable, j’ai surtout vu un masochiste un peu idiot. Mais là encore, j’ai toujours ce ressenti en lisant les fictions d’Hugo, donc c’est sans doute personnel.

Hugo attaque également la politique et la société en brossant une étude nombreuses classe de la société : la paysannerie (Valjean et sa famille), les commerçants (les Thénardiers), les miséreux et les Titis parisiens (Gavroche), les bandits (Patron-Minette), les étudiants idéalistes ou sceptiques (Enjolras, Grantaire), l’aristocratie déchue (le père de Marius), les femmes (Fantine, Cosette, Eponine)… Il montre comment un système injustice mène à la misère et, souvent, à la malhonnêteté, par le biais de Valjean qui vole pour nourrir sa famille, de Fantine qui tombe dans la prostitution parce que la société n’accepte pas les filles-mères…

*

Je ne vais pas m’attarder sur le reste, d’autres personnes se sont déjà penchées sur ce roman en détail. Personnellement, si je le trouve intéressant, je pense qu’il est aussi obsolète sur un grand nombres d’aspects. Et je n’ai toujours pas accroché avec l’esthétique romantique d’Hugo. Donc… à lire pour se cultiver, mais sans attendre une intrigue absolument fascinante -d’autant plus qu’on en connaît déjà les grandes lignes.

Laisser un commentaire

Retour en haut