The Hunger Games, film de fantasy par Gary Ross (2012)

Katniss prend place dans le jeu de massacre organisé chaque année par le gouvernement tyrannique du Capitole : les 12 Districts du pays doivent en effet envoyer l’un de leur fille et garçon s’entretuer jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un Vainqueur. Enfermés avec les autres dans une arène meurtrière, Katniss va devoir se battre pour survivre.

The Hunger Games
Ce film ne vaut pas le roman, mais il est regardable.

Seigneur dieu. D’accord, il y a de bonnes idées -présenter les District caméra sur l’épaule, comme documentaire ou un show de téléréalité- de bonnes images -notamment le costume enflammés des Tribus du District 12 lors de leur présentation au Capitole- et les musiques sont bonnes -mais tout de même, seigneur dieu. Déjà, filmer caméra sur l’épaule n’implique pas de donner la nausée ou le vertige à ses spectateurs. Ensuite, s’essayer au suspens à la Leone est une bonne idée quand on filme des individus expressifs et qu’on a clairement expliqué à l’audience pourquoi ce moment mérite qu’on s’y attarde, et que ladite audience se sent impliquée dans l’action, ou l’inaction, présentée à l’écran.

Ce film tombe, selon moi, dans l’écueil habituel des adaptations : il ne se traite pas comme un film, mais comme un complément d’histoire, un support visuel à l’intrigue, un objet de merchandising -pas une oeuvre cinématographique. Au lieu de nous présenter l’histoire en profondeur, de nous présenter à nouveau les personnages -pour ceux qui les connaissent- ou de les faire rencontrer aux autres, il passe rapidement sur tout, nous laisse sur notre faim et insatisfaits. Alors que le livre réussit le tour de force de donner de la dimension et de la personnalité à tous ses personnages, le film parvient à tous les aplanir, comme si passer en 35 mm impliquait de passer sous presse.

Cependant, le casting (par Debra Zane) est très bon. Katniss (Jennifer Lawrence), est un peu trop jolie pour le rôle, mais assez froide et inexpressive pour n’être pas sexy. Prim, Gale, Cinna, Rue… la plupart des acteurs correspondent parfaitement à l’image qu’on pouvait s’en faire en lisant les romans. J’ai quelques réserves en ce qui concerne Peeta, mais peut-être est-ce dû au manque de temps que le film passe sur lui -son côté manipulateur, calculateur mais profondément bon (voire parfois nunuche) disparaissant au profit d’autres éléments inutiles- et puis, puisqu’il fait partie des potentiels amoureux de l’héroïne, le rendre attirant n’aurait pas gâché l’intrigue. D’ailleurs, le film s’attarde un tantinet plus que le livre sur le triangle amoureux Gale-Katniss-Peeta. S’il avait le temps pour développer cette intrigue secondaire, pourquoi n’avait-il pas le temps de s’occuper de l’histoire principale ?

*

C’est toujours difficile d’adapter un roman en film, car les livres n’ont pas de limites de temps, et que les films oui. Cependant, on peut faire une de bonnes adaptations, en restant ou pas fidèle au roman d’origine. The Hunger Games -le film- fait montre de quelques bonnes idées, d’un excellent casting même si le jeu des acteurs est inégal, mais donne, au final, un très mauvais film. Evidemment, on fait pire, et si vous être un accro des romans originaux, n’hésitez pas à le regarder, mais ne payez pas pour -que pareille atrocité ne se sente pas, de plus, sponsorisée. Quelqu’un acceptera bien de vous le prêter pour rien !


Mon avis sur la trilogie dont est tirée cette adaptation.

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