Le Hobbit, roman de fantasy par J.R.R Tolkien (1937)

Bilbo Baggins est l’une des personnes les plus ordinaires qu’il soit ; il aime par dessus tout bien manger et faire des ronds de fumée. Cependant, il a aussi un faible pour les cartes géographiques et les récits de voyages… Et lorsque l’énigmatique Gandalf s’en rend compte, il décide qu’il serait de bon ton pour Monsieur Tout Le Monde de prendre la route. C’est ainsi que Bilbo se retrouve enrôlé par une bande de nains pour aller dérober son trésor à Smaug, un dragon énorme, rusé, et pratiquement invincible… sans même un mouchoir en poche !

Le Hobbit, roman de fantasy par J.R.R Tolkien (1937)
J’ai découverts ce livre quand j’étais très jeune, bien avant Le Seigneur des Anneaux

J’ai lu cet histoire en français et anglais, et bien que la traduction soit bonne, il me semble essentiel de lire le texte original. Tolkien a un style d’écriture incroyablement musical ! Et ses poèmes sont une véritable ode au rythme. En lire certains suffit à en faire jaillir un air. C’est un plaisir à lire.

Ce qui ne gâche rien, puisque l’intrigue est très agréable aussi, à la fois inventive et amusante. Elle s’inscrit dans le registre merveilleux, avec cette pointe de réalisme qui fait qu’elle appartient plutôt au genre de la fantasy. Mais ce n’est pas une simple histoire de voyage initiatique, puisque Tolkien parvient à faire une critique, ou plutôt une satire, des êtres humains au travers des personnages.

Les hobbits très british et très “comme il faut” caricaturent les anglais (et par extension, tous les humains) bons vivants mais prompts au commérage et à la critique de tout ce qui sort de l’ordinaire. Les nains ne sont pas de mauvais bougres, mais ils ont tendance à se décharger de toute responsabilité sur le pauvre Bilbo, et à oublier très vite ses actes de bravoure… se montrant ainsi aussi reconnaissant que la plupart de l’humanité. Les elfes sont également une facette humaine, insouciante et joyeuse mais assez refermés sur leur propre culture.

Un défaut de ce livre est son traitement des personnages féminins : il n’y en a pratiquement pas. Ce n’est pas très important pour l’intrigue à vrai dire, mais il est tout de même dommage de constater que les femmes n’existent pas dans cet univers dans un contexte amical -Lobelia est par exemple une épouse, non simplement un individu.

*

Conclusion : Un très bon livre, accessible à tous, et une introduction à l’Héroïc Fantasy merveilleuse pour ceux qui n’ont pas encore essayé.


Mon avis sur l’adaptation cinématographique par Peter Jackson :
Partie I, Un Voyage Inattendu,
Partie II, La Désolation de Smaug.

Retour en haut