Megamind, film d’animation de Tom McGrath (2010)

Deux jeunes extraterrestres échappent de peu à la fin de leur monde et atterrissent sur Terre, l’un dans une famille privilégié, l’autre… eh, bien, disons le contraire. En grandissant, le plus chanceux des deux utilise ses super-pouvoirs pour devenir Metro Man, le super-héros de la ville, tandis que le second, mis à l’écart par les autres durant son enfance, décide de se venger en devenant au contraire un super méchant, le très intelligent Mégamind. Cependant, le jour où Mégamind obtient enfin ce qu’il désire -il se rend compte qu’il s’est peut-être trompé d’objectif.

Megamind, film d'animation de Tom McGrath (2010)

Ce film est clairement une métaphore des rôles que la société s’attend à nous voir endosser… ou plutôt que nous endossons pour faire plaisir à la société. Metro Man est, de son côté, physiquement et intellectuellement au top, et a été élevé par une famille traditionnelle et riche. Mégamind est visiblement différent des autres (autant le dire : c’est une personne de couleur… bleue ! *gasp*), vient des bas-fonds (comme on dit) et n’a pas vraiment de famille. L’un est donc automatiquement catalogué comme “bon”, et l’autre comme “mauvais”… ou du moins, c’est ainsi qu’ils se voient eux-mêmes au travers des yeux des autres. Pourtant, tous deux visent au final le même objectif !

Mégamind a plus de difficultés que Metro Man a comprendre cela, puisqu’il a été le plus blessé par le rejet des autres dans son enfance (cependant, il faut remarquer qu’il est également devenu plus avide de reconnaissance que Metro Man). C’est pourquoi on suit sa quête à lui, de ses échecs répétés à sa compréhension de ce qu’il cherche en réalité. Le film montre bien qu’il n’est pas évident de sortir des préjugés qu’on s’est mis dans la tête, et qu’il est souvent nécessaire de faire de nombreuses ou graves erreurs pour progresser. A ce niveau là, je dirais que Mégamind fournie une leçon de vie intéressante, et que si vous vous demandez devant quel film sckotcher vos enfants ou ceux des voisins, celui-ci est tout indiqué.

D’autre part, le rôle féminin de la “demoiselle en détresse” est ici endossé par une jeune reporter courageuse et pas cliché qui ne “fini” pas forcément avec le héros (selon ce que vous décidez), et que même si c’est pratiquement la seule femme du film, c’est avant tout un personnage. Au contraire, Titan commence comme une personne ordinaire et pour lequel on a plutôt de la compassion, pour finir comme le véritable méchant de l’histoire : celui qui se sert gratuitement du pouvoir pour assouvir ses frustrations. La particularité physique de cette personne (assez rondouillarde) m’a surprise, parce que je ne sais pas trop quoi penser de ce choix. N’hésitez pas à laisser votre avis si vous y voyez une signification particulière ! Mais ce n’est probablement qu’un design ordinaire pour désigner un personnage lambda (et peut-être plus particulièrement nord-américain ?).

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Conclusion : Je vais offrir ce film à mes petites cousines pour Noël. En VF, elle n’est pas mauvaise. Par contre, ne regardez pas les trailers, ils ne font pas honneur au film.

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