J’ai découvert cette série il y a des années, avant de quitter Tumblr (RIP, vieux). Et je l’ai… pas aimée. Parce que je n’avais pas de sous-titres, et qu’elle était trop rapide et choatique visuellement. En somme, je n’ai rien compris, et je n’y suis pas revenue, bien qu’elle soit restée dans un coin de mon esprit. Cependant, après la découverte de la série Helluva Boss, dans le même univers et par la même scénariste, j’ai décidé de lui donner une seconde chance. Et, désormais… j’attends sa sortie avec impatience !
Hazbin Hotel, en bref
Charlie, fille mi-ange mi-démon du roi des Enfers, aimerait mettre fin à l’extermination annuelle des pécheurs en surnombre dans sa ville. Pour cela, elle offre de les accueillir dans un hôtel, qui fera office de centre de réhabilitation. C’est un projet idéaliste, qui attire cependant l’un des plus dangereux démons des Enfers…
Hazbin Hotel a vu le jour sous forme de pilote, c’est-à-dire un épisode voué à en vendre le concept à de potentiels producteurs (ceux qui ont de l’argent). Ce pilote a attiré un grand nombre de fans, et la série est désormais en production auprès de A24.
Attention, ce dessin animé est réservé aux adultes ! Il parle d’Enfer avec humour, mais de l’humour noir, de la drogue, du sang, un vocabulaire grossier, et un acteur-araignée hilarant et très, très X. La série abordera certainement des thèmes incompréhensibles, voire effrayants pour les enfants.
- Version française du pilote
- VF de « Addict », clip musical officiel concernant Angel Dust
- BD Officielle « A Day In The Afterlife — The Radio Demon » : présentation d’Alastor
- BD Officielle « Dirty Healings » : l’arrivée d’Angel Dust au Hazbin Hotel
- « Valentino », clip musical non-officiel par Raphielle II, une animatrice du pilote
La forme
Visuellement, le pilote d’Hazbin Hotel est très fouillis. Trop rapide, avec trop de détails, de nombreuses incohérences dans l’animation, et un rythme si soutenu qu’il est compliqué de suivre. Cependant, les designs, la qualité globale de l’animation, et les couleurs vives sont très attrayantes ! Pour un pilote d’animation de trente minutes, produit de manière indépendante, cela représente un véritable défi technique et une quantité de travail monstrueuse.
Autre point extrêmement positif : la bande son et les chansons originales sont entraînantes et tout bonnement sublimes. À contre-emploi des chansons Disney (que l’interprète anglophone de Charlie reprend régulièrement sur sa chaîne), elles s’en inspirent cependant, ainsi que de la tradition des comédies musicales de Broadway.
Les fans ont également réalisé de petites merveilles en terme de musiques et d’animations au sein de cet univers. C’est d’ailleurs leur créativité qui m’a le plus investie dans ce pilote. Je vous conseille d’ailleurs les chansons originales de Paranoid DG.
Le fond
La protagoniste, Charlie, avec ses idéaux et ses étoiles pleins les yeux, ne m’inspire pas particulièrement. Cependant, j’apprécie Angel Dust, qui semble pouvoir évoluer vers une vie meilleure, et dissimule ses insécurités derrière une répartie cinglante.
J’apprécie aussi la personnalité histrionique d’Alastor. J’ai un faible pour les personnages chaotiques qui semblent, au premier abord, ridicules et vulnérables, mais gardent leur véritable pouvoir caché et manipulent les autres dans l’ombre. En fiction, c’est exultant. Et je ne suis pas une fan d’Hannibal Lecter (version NBC) pour rien… Les méchants qui assument leurs actes, c’est rafraîchissant !
Conclusion
Un pilote visuellement confus, mais très créatif, entraînant, et qui laisse présager une série haute en couleurs et rebondissements. Est-ce que je le conseille ? Pas à tout le monde. Et je réserve mon opinion sur la série. Mais c’est une pépite d’inventivité et de concepts sortant des sentiers battus et surtout, très, très drôle.